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11 septembre 2010 6 11 /09 /septembre /2010 01:29

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     Cette légumineuse est pluriannuelle (3 à 6 ans) et permet plusieurs récoltes dans l’année. Elle présente des adaptations à la sécheresse et au froid en tolérant des amplitudes thermiques pouvant aller de -30°C à +40°C. De plus, l’alfalfa (comme on l’appelle ici) permet de soulager la fertilisation azotée, car c’est une plante économe en azote. Le peu de fertilisation réalisée se fait de façon étonnante. Après avoir ramassé manuellement et broyé les bouses séchées de lama, les agriculteurs les dispersent sur les cultures au moment des semis.

     Ici, il n’y a pas de problème d’accès à l’eau. Putre est alimenté par la rivière Lauca qui fournit abondamment de l’eau de bonne qualité. Ainsi, l’irrigation des terres s’est développée pour aboutir à un vaste réseau très bien organisé.

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Les veines d’eau sont bien visibles vues du ciel. Au sol, ce sont soit des dispositifs rudimentaires comme des pierres et des barrages de terre, soit des vannes métalliques couplées à des goulottes en béton, qui permettent l’acheminement de l’eau…

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… jusqu’aux cultures de luzerne

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     Cette parcelle de luzerne est exploitée par Leo et Lydia, aidés de leur fille Francica. Les ayant rencontré la veille, j’ai pu apprendre que la surface totale de leur exploitation est de 1,5 hectare, ce qui, comparativement à la surface d’une exploitation française (60 ha), est peu. Sur la photo précédente (cliquer dessus pour l’afficher en pleine page), on distingue, à gauche de l’ombre du parapente, des filets parsemés de linge de couleur. Il s’agit d’une barrière pour empêcher les cerfs de venir consommer la production. A Putre, comme dans les autres villages de l’altiplano et de la précordillère, la mécanisation agricole est absente. A ceci, s’ajoutent des conditions climatiques difficiles qui rendent le métier d’agriculteur usant. L’espérance de vie des membres de la communauté Aymara est de 62 ans, une des plus faibles d'Amérique du Sud !

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     L’érosion des sols est un phénomène préoccupant à Putre. Le vent, l’eau et les fortes amplitudes de température malmènent la texture très friable des sols agricoles. Sur les versants montagneux, le principe des terrasses est une très bonne réponse à la perte de sol. Mais sur les parcelles de « plein pied », qui sont entourées de vertigineux ravins, la lutte contre l’érosion semble difficile. Ici, il y a un recul croissant de la surface cultivable.

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10 septembre 2010 5 10 /09 /septembre /2010 23:43

 

Lundi 6 septembre 2010

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     Putre se situe à 150 km à l’est d’Arica, la précédente étape. C’est un village de la communauté indienne Aymara, isolé et perché à 3500 mètres sur la précordillère. J’ai eu la chance d’être accueilli par Gonzalo et Julia, qui ont accepté que je plante la tente dans l’enceinte de leur auberge de jeunesse Pachamama. Je leur suis très reconnaissant pour l’hospitalité dont ils ont fait preuve.

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     Afin d’effectuer le vol dans les meilleures conditions, j’ai attendu trois jours durant lesquels j’ai observé l’aérologie capricieuse de Putre. J’ai également cherché à rencontrer des habitants dont l’activité s’inscrit dans l’étude que je compte réaliser : des agriculteurs, le maire, le directeur de la décentralisation de l’INDAP, qui a pour principale mission de promouvoir la petite agriculture chilienne, avec des modes de production durables.

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Rencontre avec Patricio Barraza Vicunaman, le directeur de l’INDAP. Dans le cadre de la mission d’apports de conseils techniques aux agriculteurs de la région, les photos aériennes de cultures lui seront utiles.

 

     Nous sommes lundi, et j’ai prévu de prendre les airs à17h, heure qui me semble être un bon compromis entre turbulences et luminosité pour les photos. Je pars donc à la recherche de carburant SP97, mais il s’avère qu’à Putre, il n’y a pas une goutte de cette essence, ni de celle la plus proche : le 95. Il n’y a que du 93, réputé de mauvaise qualité. Je vais passer cinq heures à chercher de l’essence mais rien n’y fait, je me contente des trois litres qu’il me restait d’Arica. Je me dis juste que le vol va être court car avec la raréfaction de l’oxygène, la consommation risque d’augmenter. Je n’ai d’ailleurs jamais décollé sur un terrain situé à 3500 mètres. Je fais donc un test de poussé, en faisant tourner l’hélice le plus vite possible…et effectivement, ça ne pousse pas beaucoup ; je me demande même si elle ne tourne pas dans le mauvais sens ^^.

     Je me rends sur le terrain de foot du village, équipé du matériel. Après une méticuleuse préparation, me voilà prêt. Je gonfle la voile de parapente, mets les gaz et entame une course qui me fait traverser tout le terrain de foot avant que mes pieds quittent le sol ! J’ai rarement autant couru pour décoller : c’était « olé-olé ». Après avoir péniblement atteint 100 mètres de hauteur, je me dirige vers le versant d’une montagne qui va me faciliter l’ascension jusqu’à 400 mètres. Et là, le spectacle est magnifique…mais je ne dois pas trop m’attarder vu la faible quantité de carburant dont je dispose. Je saisis donc l’appareil photo et commence à photographier.

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     A Putre, on rencontre des systèmes dits de polycultures et élevage avec une faible surface : de l’ordre de l’hectare. Sur l’exploitation ci-dessus, la structure carrée est un élevage de 15 lamas et autant de moutons (qui pâturent dans le coin supérieur droit). Juan, le propriétaire, tire son revenu de la vente de viande et de laine. Concernant les cultures maraîchères, on trouve principalement du céleri, des carottes et des choux blancs qui sont souvent cultivés sous serre. Les débouchés de ces légumes sont l’alimentation animale et humaine. Le fourrage à destination du bétail est la luzerne, parfois cultivée en terrasse. Il y en a à perte de vue ! C’est une culture incontournable à Putre.

 

La suite...tout de suite


 

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1 septembre 2010 3 01 /09 /septembre /2010 23:33

L’aérologie commence à devenir houleuse. Comme dirait une certaine personne dont je tairai le nom : « Ca turbule ! ». Je décide donc de rentrer sur Arica et de « détrimer » la Nucléon (il s’agit du parapente : la détrimer lui permet d’acquérir davantage de stabilité et me permet donc de continuer à photographier sans avoir à me soucier outre mesure du pilotage). 

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Je survole une mine à ciel ouvert d’extraction de nitrate. Elle est encore en activité. L’exploitation de « l’or blanc » est un point incontournable de l‘histoire du Chili, j’aurai l’occasion d’en reparler lors de vols au dessus de grosses mines, plus au Sud.

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Enfin, panorama de la côte où je vous propose de jouer à « Où est Charlie ? » Vue la taille de la photo, ça va être difficile. Indice : il ne s’agit pas du dépôt de carburant au premier plan.

Alors à vos loupes !

Hasta luego !

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1 septembre 2010 3 01 /09 /septembre /2010 22:59

J’aborde ensuite l’impressionnante vallée de Lluta. Elle donne l’impression d’une artère de verdure en plein désert. Elle est alimentée par la rivière du même nom qui prend sa source à 150 km dans la Cordillère, à pas moins de 3900 mètres d’altitude ! Elle se finit par un minuscule court d’eau qui se jette dans l’océan pacifique à 4 km au Nord d’Arica. Car il faut attendre janvier/février pour que le débit soit plus conséquent.

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A gauche de la photo, on remarque la rivière qui alimente toute la vallée. La population s’est installée et pratique l’irrigation pour des cultures maraichères et quelques parcelles de maïs.

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L’organisation du territoire est surprenante. Les parcelles sont petites et de couleurs diverses, résultant d’une polyculture. Il s’agit plus présisément d’oignons, d’avocats, de tomates et d’avas (légume vert un peu plus gros qu’une olive). Les bandes sombres parallèles traversant les cultures sont les cannaux d’irrigation. Et là où ce n’est pas irrigué, rien ne pousse : en atteste le contraste entre la tâche blanche et les cultures pourtant séparées de quelques dizaines de mètres. On remarque aussi la route toute récemment goudronnée, facilitant le transit des produits.

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Le maraîchage n’est pas la seule activité de la vallée. Au centre de la photo, c’est un élevage intensif de poulet. Il y en avait une bonne cinquantaine sur les 10 km que j’ai pu parcourir ! Je n’ai pas osé atterrir à cause de l’aérologie qui commençait à devenir turbulente, mais j’aurais bien aimé me renseigner auprès des exploitants pour en savoir d’avantage sur l’origine de l’alimentation aviaire et la gestion des effluents. J’aurai sûrement l’occasion de me renseigner plus tard.

 

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Une étape du vol surprenante : les géoglyphes. La régularité des motifs est admirable vue du ciel. On les appelles les « Gigantes de Lluta » mais ont une taille moyenne de 50 mètres. Ce sont des vestiges datant de l’époque incas, tracés sur les pentes de la vallée. Ils résultent d’un grattage du sol et de l’ajoût de pierres. Ces géoglyphes servaient d’indications aux caravanes descendant de la Cordillère pour  commercer.

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Article trop long ^^ . La suite dans une troisième et dernière partie. 

 



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1 septembre 2010 3 01 /09 /septembre /2010 18:34

Mardi 31 août 2010

 

Avant de commencer, je tiens à remercier celles et ceux qui me laissent leurs commentaires et leurs encouragements, ça me fait vraiment plaisir. Et je m’excuse de ne pas pouvoir y répondre individuellement à cause du peu de temps de connexion@ dont je dispose. Un grand merci collectif !

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Je me trouve donc à Arica. Il est 11h et je décolle d’un petit terrain de foot sableux dans la banlieue. Même si le temps est couvert, avec un plafond (base des nuages) à 400 mètres, la vue est tout à fait surprenante et tellement variée. Avant de m’éloigner et en guise de remerciement, je photographie l’infrastructure hôtelière où j’ai pu planter ma tente la nuit précédente. Je prends de l’altitude pour pouvoir traverser la ville et de plus en plus de diversités apparaissent.

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Arica est une ville de 200 000 habitants. Les gens y sont plus typés qu’à Santiago, avec un teint de peau bronzé.

 

Retour dans la passé :

Les peuples indigènes comme les Indiens Changos parcouraient cette région d’Arica des millénaires avant l’arrivée des Européens : on y a retrouvé des momies vieilles de 9000 ans ! Arica était effectivement l’aboutissement d’une importante voie commerciale où les habitants de la côte échangeaient du poisson, du coton et du maïs contre des pommes de terre et de la laine venues de la Cordillère et de la précordillère. Après l’arrivée des Espagnols au début du 16° siècle, Arica devint un port d’où partait l’argent minier. Toutefois, la résistance des Changos continua et la zone ne fût vraiment conquise qu’avec le premier boom économique de la région, dans les années 1810, avec l’extraction d’importantes quantités de nitrates.

La région, revendiquée par le Pérou et la Bolivie, ne devint chilienne qu’à la fin du 19° siècle lors de la Guerre du Pacifique. Le champ de bataille historique d’El Morro sur la falaise d’Arica en est un important vestige.

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El Morro, célèbre champ de bataille où Arica devint propriété du Chili en 1880. Le rocher surplombe la ville et l’océan du haut de ses 140 mètres.

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J’ai profité de ce passage au dessus du rocher pour me voir offrir une bénédiction ^^.

 

Je survole la ville sur laquelle il y aurait tant à dire.

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L’organisation d’Arica se présente sous la forme d’un damier légèrement irrégulier qui s’étend sur 4 800 km². Cette conception est inhabituelle en France. Elle offre plusieurs avantages dont celui de faciliter l’orientation et la circulation automobile. Les Chiliens sont d’ailleurs très courtois au volant et klaxonnent très peu.

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Les maisons se ressemblent. Elles sont généralement petites et accolées les unes aux autres. Plus on s’éloigne du centre-ville, plus la régularité est marquée, jusqu’à rencontrer, en périphérie, des lotissements de ce type :

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On remarque la caractéristique commune à toutes les villes du Nord du Chili, résultant du climat aride: elles paraissent posées au milieu du désert et sont uniquement entourées de sables et de pierres. Les précipitations moyennes annuelles sont de 0,8 mm !

 

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Une autre particularité du « Norte Grande » (Nord du Chili), toujours en raison de la dureté du climat est, c’est logique mais pas sans conséquence, l’espace disponible pour l’activité humaine. Le pourtour d’Arica est jonché de gravats, de restes d’extraction minière et de décharges qu’on a rebouchées.

Suite à une restriction de taille de l'article, vous trouverez la suite du vol dans un second article.

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29 août 2010 7 29 /08 /août /2010 15:25

Samedi 28 août

 

Après quelques péripéties, j’arrive à Arica ! Petite chronologie de l’expédition dans l’expédition :

    Vendredi 27 au matin, après avoir réorganisé les sacs qui seront fixés sur le paramoteur, je vais dans une station service pour regonfler les roues du paramoteur. Ces roues me servent aux déplacements terrestres et me permettent de trainer le paramoteur comme une valise. Ensuite, je pars à la recherche d’un lieu pour stocker le gros carton qui contenait le paramoteur car il n’y a pas assez de place chez Clara et ils sont nombreux dans cette petite maison. C’est finalement dans un supermarché que le carton a pris preneur.

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     Viens le temps des adieux avec Clara et sa famille qui m’ont si gentiment accueilli. Je leurs suis très reconnaissant pour leur hospitalité. Me voilà dans les rues de Santiago avec « El Paramotor ». Je décide de m’y attacher (chaine+cadenas) pour éviter tout risque de vol. Je dois me rendre à un terminal de bus pour aller à Arica. Ce n’est pas évident de se déplacer car, pour ne pas prendre trop de place sur le trottoir et pour pouvoir monter dans les bus et prendre le métro, je dois enlever les sacs de chaque coté du paramoteur pour les mettre sur le dos.

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      Je m’apprête alors à monter dans un bus et interpelle un jeune de mon âge pour m’aider à franchir les marches d’escalier. Il s’appelle Raoul et me propose de me conduire au terminal. Il a vraiment été gentil et patient car il nous a fallu trois heures pour arriver à destination et affronter le refus du service de sécurité du métro pour nous laisser pénétrer avec le matériel ! Après une pause bien méritée dans un snack, nous nous quittons.

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     Le bus arrive à 17 heures. Le chauffeur fait la grimace en voyant le paramoteur…Je sens que ça va être compliqué. Il me taxe 10 000 pesos pour pouvoir emmener la machine alors que, comme pour le taxi la veille, il reste plein de place (car ce sont de très grandes soutes) et d’autres passager plus chargés que moi passent sans encombre. Les employés de la compagnie de bus chargent le paramoteur n’importe comment, je les arrête et saute dans la soute pour placer et fixer la machine avec une sangle que j’avais dans mes affaires. Le chauffeur n’apprécie pas mon comportement et me retire de la soute, mais l’enjeu est trop important et je ne tiens pas retrouver le moteur en miettes. Il est solidement attaché…ouf ! 

 

Arrivée à Arica !

     Nous sommes le samedi 28, il est 22h et après 29 heures de bus j’arrive à Arica. Je m’empresse de découvrir l’état du paramoteur : seule la peinture est abimée à certains endroits. Je décharge les affaires commence le montage du paramoteur. Un quart d’heure après, je me rends dans un petit hôtel dans l’optique de m’y reposer et de disposer d’internet.

Demain, nous serons dimanche ; tout sera fermé. Comme je dois acheter des cartes de la région et rencontrer la Conaf (renseignements sur les parcs nationaux), je pense rester une journée à Arica.

     Aussi, m’étant fait une entorse à la cheville dix jours avant le départ pour le Chili, j’ai décidé de me préserver et de ne pas prendre de risques inutiles afin de mettre toutes les chances de mon coté. Je compte bien arriver à Punta Arenas en février ! Je vais donc pour l’instant privilégier les déplacements terrestres. Je volerai à condition de pouvoir laisser mes affaires dans un lieu sûr ; pour ne pas avoir les 65 kg à porter au décollage et risquer de me blesser à nouveau. Je pense fonctionner de cette manière durant deux semaines.

 

Hasta luego !

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29 août 2010 7 29 /08 /août /2010 14:26

Jeudi 26 août

Arrivée du paramoteur par avion

            L’heure d‘arrivée du paramoteur est prévue à 7h05 à l’aéroport. J’ai normalement 48 heures pour aller le chercher, au-delà de quoi, je devrai payer des taxes de stockage. Il me reste quelques formalités à faire à Santiago avant d’aller chercher l’aéronef.

 

Le matin, je décide donc de faire trois choses :

  1. 1 - Je me rends à Scotiabank où je retire environ 100 000 pesos. Ma carte Premier de payement international ne fonctionne pas, je dois prendre la carte cirrus.
  2. 2 - Je me rends au Consulat de France afin de signaler ma présence et leur expliquer ce que je vais faire. Malheureusement, les locaux sont exceptionnellement fermés aujourd’hui. Sur les conseils d’un employé de l’ambassade, je leur écrirai un mail.
  3. 3 - La dernière chose à faire et non des moindres est de rendre visite à deux associations de défense de l’environnement pour leur reparler du projet. Car des mails avaient déjà été envoyés en novembre, mais restés sans réponse. J’aimerais qu’elles me fassent une lettre de soutien afin de faciliter et crédibiliser mon travail auprès d’autres acteurs locaux que je serai amené à rencontrer au cours de rencontres improvisées. Je me rends à la Codeff puis à Terram qui organisent des campagnes de protection de la biodiversité. Ce sont des organisations relativement influentes au Chili. J’obtiens ce pour quoi j’étais venu : deux lettres me seront envoyées par mail dans la semaine.
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      L’après-midi, direction l’aéroport. Il me faut deux heures pour m’y rendre en transport en commun. Je dois trouver « Airfrance Cargo » : je ne vois aucune pancarte ou autre indication, et personne ne connait cette enseigne…super. Après deux heures de recherche, c’est bon. Mais il est déjà tard (17h) et je dois faire vite avant que les douanes ferment. J’ai la chance de me voir proposer l’aide d’un Chilien qui connait les formalités à faire et sais où se trouvent les douanes.  Après ses explications, il me laisse et à moi de jouer ! 

La douanière ne connait pas très bien le fonctionnement du carnet ATA qui accompagne le paramoteur. Il est sensé simplifier les démarches de dédouanement, mais j’avoue que je suis sceptique. Ensuite, elle tient absolument à voir la marchandise…on retourne sur le lieu de stockage et elle me fait ouvrir le colis pour vérifier. C’est bon ; on se dirige à nouveau vers les douanes et une-demi-heure après, je récupère mon précieux colis. En fait, pas tout de suite car je dois d’abord payer des frais de stockage qui devait être gratuit. Je fais croire au caissier que je n’ai qu’une carte de crédit et pas de cash (seul moyen accepté) ; mais ça ne marche pas, je finis par payer. Je regarde l’heure et me dis que ça va être difficile de  prendre le bus pour Arica à 23h ce soir.

      Autre défi : emmener le paramoteur à l’aéroport pour prendre un taxi collectif. Deux bons kilomètres de marche m’en séparent. Je demande au caissier une aide et il m’envoi quelqu’un avec un diable pour acheminer le paramoteur à pied. Je discute avec ce Chilien qui parle anglais (c’est rare !). Dernier défi de la journée : le taxi veut me faire payer 4000 pesos de plus des 6000 habituels à cause du carton ! Je lui fais remarquer qu’il y a encore plein de place dans le coffre pour les autres bagages. Un salarié taxi qui parle français me dit ok pour cette fois. Dès l’arrivée au domicile de Clara, je me lance dans le montage du paramoteur. Je suis soulagé, aucune pièce n’a été abimée pendant le transport.

 

Sacrée journée ^^


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25 août 2010 3 25 /08 /août /2010 16:13

1° jour

 

Bonjour à tous !

Ce premier jour au Chili est tout naturellement l’occasion d’un premier article. Le voyage s’est bien passé et le décalage horaire de six heures en moins ne se fait pas vraiment sentir face à l’enthousiasme de cette arrivée à Santiago du Chili.

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Après récupération des bagages, je me rends chez mon premier contact, Clara, à 26 km de l’aéroport. Clara est Française, mariée à Sébastian Sepulveda, un réalisateur de cinéma chilien. Cette première journée a été consacrée à la préparation et à la mise en route du projet. Au programme : achat d’un téléphone portable, d’adaptateurs de prise de courant, renseignements et devis pour un trajet en bus jusqu’à Arica, à 2000 km au nord du Chili (soit 30 heures de bus) ; car c’est de cette ville que va réellement commencer l’expédition en paramoteur.

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Santiago est la capitale du Chili. Il s’y concentre 5 millions d’habitants sur les 16 millions que compte le Chili. C’est une ville impressionnante posée au pied de la Cordillère des Andes qu’on distingue difficilement à cause du nuage de pollution permanent dû à la circulation automobile et surtout aux fumées de combustion du bois pour le chauffage domestique beaucoup utilisé ici. Bien que ce soit l’hiver au Chili, la température monte vite et haut en journée (25 °C à Santiago) pour redescendre au alentour de 0 la nuit. D’autres éléments sont marquants : les rues sont souvent bondées et, il y a plein de fils électriques au dessus de nos têtes. Après l’avoir testé une bonne partie de la journée, le réseau de bus est très bien développé et efficace.

 

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L’après midi, je suis parti acheter de l’huile « 100% Sintético para motor dos tiempos » qui demeure relativement rare à Santiago, j’imagine alors la rareté plus marquée dans le reste du Chili : je décide donc d’en acheter 10 litres ! Le prix de l’huile est le double d’un achat en France, je n’en reviens pas ! Après négociations, le prix passe à 8800 pesos/litre soit environ 15€ (en France : 10€). Je vais prendre 5 litres avec moi et en laisser 5 autres en stock chez Clara. Demain, le paramoteur arrive à l’aéroport de Santiago. Etant équipé d’un moteur thermique, il ne pouvait pas voyager par avion traditionnel et a nécessité un envoi par fret aérien. J’espère le trouver en bon état… Une bonne journée se termine.

 

Avant que j'oublie : voici un petit reportage de 2 minutes réalisé par France 3 Lorraine sur Aéro-Chili, il n'est visible que jusqu'à lundi 30 août :

 

http://lorraine-champagne-ardenne.france3.fr/info/julien-l-icare-lorrain-64505699.html?onglet=videos

 

Hasta luego !

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16 février 2010 2 16 /02 /février /2010 20:28

Le départ de l'expédition est prévu pour le 24 août 2010. D'ici là, une photo prise au dessus de mon village, pour patienter jusqu'au grand départ...

Vous trouverez une présentation de la démarche du projet dans l'onglet "pages" ci-contre. Si la police d'écriture vous semble un peu petite : "Ctrl" "+++"

 

Pour suivre les aventures d'Aéro-Chili, vous pouvez d'ores et déjà vous inscrire à la Newsletter en bas à droite. Vous receverez ainsi des nouvelles toutes fraîches en provenance du Chili !

 

A très bientôt !


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