Mardi 31 août 2010
Avant de commencer, je tiens à remercier celles et ceux qui me laissent leurs commentaires et leurs encouragements, ça me fait vraiment plaisir. Et je m’excuse de ne pas pouvoir y répondre individuellement à cause du peu de temps de connexion@ dont je dispose. Un grand merci collectif !
Je me trouve donc à Arica. Il est 11h et je décolle d’un petit terrain de foot sableux dans la banlieue. Même si le temps est couvert, avec un plafond (base des nuages) à 400 mètres, la vue est tout à fait surprenante et tellement variée. Avant de m’éloigner et en guise de remerciement, je photographie l’infrastructure hôtelière où j’ai pu planter ma tente la nuit précédente. Je prends de l’altitude pour pouvoir traverser la ville et de plus en plus de diversités apparaissent.
Arica est une ville de 200 000 habitants. Les gens y sont plus typés qu’à Santiago, avec un teint de peau bronzé.
Retour dans la passé :
Les peuples indigènes comme les Indiens Changos parcouraient cette région d’Arica des millénaires avant l’arrivée des Européens : on y a retrouvé des momies vieilles de 9000 ans ! Arica était effectivement l’aboutissement d’une importante voie commerciale où les habitants de la côte échangeaient du poisson, du coton et du maïs contre des pommes de terre et de la laine venues de la Cordillère et de la précordillère. Après l’arrivée des Espagnols au début du 16° siècle, Arica devint un port d’où partait l’argent minier. Toutefois, la résistance des Changos continua et la zone ne fût vraiment conquise qu’avec le premier boom économique de la région, dans les années 1810, avec l’extraction d’importantes quantités de nitrates.
La région, revendiquée par le Pérou et la Bolivie, ne devint chilienne qu’à la fin du 19° siècle lors de la Guerre du Pacifique. Le champ de bataille historique d’El Morro sur la falaise d’Arica en est un important vestige.
El Morro, célèbre champ de bataille où Arica devint propriété du Chili en 1880. Le rocher surplombe la ville et l’océan du haut de ses 140 mètres.
J’ai profité de ce passage au dessus du rocher pour me voir offrir une bénédiction ^^.
Je survole la ville sur laquelle il y aurait tant à dire.
L’organisation d’Arica se présente sous la forme d’un damier légèrement irrégulier qui s’étend sur 4 800 km². Cette conception est inhabituelle en France. Elle offre plusieurs avantages dont celui de faciliter l’orientation et la circulation automobile. Les Chiliens sont d’ailleurs très courtois au volant et klaxonnent très peu.
Les maisons se ressemblent. Elles sont généralement petites et accolées les unes aux autres. Plus on s’éloigne du centre-ville, plus la régularité est marquée, jusqu’à rencontrer, en périphérie, des lotissements de ce type :
On remarque la caractéristique commune à toutes les villes du Nord du Chili, résultant du climat aride: elles paraissent posées au milieu du désert et sont uniquement entourées de sables et de pierres. Les précipitations moyennes annuelles sont de 0,8 mm !
Une autre particularité du « Norte Grande » (Nord du Chili), toujours en raison de la dureté du climat est, c’est logique mais pas sans conséquence, l’espace disponible pour l’activité humaine. Le pourtour d’Arica est jonché de gravats, de restes d’extraction minière et de décharges qu’on a rebouchées.
Suite à une restriction de taille de l'article, vous trouverez la suite du vol dans un second article.