Samedi 28 août
Après quelques péripéties, j’arrive à Arica ! Petite chronologie de l’expédition dans l’expédition :
Vendredi 27 au matin, après avoir réorganisé les sacs qui seront fixés sur le paramoteur, je vais dans une station service pour regonfler les roues du paramoteur. Ces roues me servent aux déplacements terrestres et me permettent de trainer le paramoteur comme une valise. Ensuite, je pars à la recherche d’un lieu pour stocker le gros carton qui contenait le paramoteur car il n’y a pas assez de place chez Clara et ils sont nombreux dans cette petite maison. C’est finalement dans un supermarché que le carton a pris preneur.
Viens le temps des adieux avec Clara et sa famille qui m’ont si gentiment accueilli. Je leurs suis très reconnaissant pour leur hospitalité. Me voilà dans les rues de Santiago avec « El Paramotor ». Je décide de m’y attacher (chaine+cadenas) pour éviter tout risque de vol. Je dois me rendre à un terminal de bus pour aller à Arica. Ce n’est pas évident de se déplacer car, pour ne pas prendre trop de place sur le trottoir et pour pouvoir monter dans les bus et prendre le métro, je dois enlever les sacs de chaque coté du paramoteur pour les mettre sur le dos.
Je m’apprête alors à monter dans un bus et interpelle un jeune de mon âge pour m’aider à franchir les marches d’escalier. Il s’appelle Raoul et me propose de me conduire au terminal. Il a vraiment été gentil et patient car il nous a fallu trois heures pour arriver à destination et affronter le refus du service de sécurité du métro pour nous laisser pénétrer avec le matériel ! Après une pause bien méritée dans un snack, nous nous quittons.
Le bus arrive à 17 heures. Le chauffeur fait la grimace en voyant le paramoteur…Je sens que ça va être compliqué. Il me taxe 10 000 pesos pour pouvoir emmener la machine alors que, comme pour le taxi la veille, il reste plein de place (car ce sont de très grandes soutes) et d’autres passager plus chargés que moi passent sans encombre. Les employés de la compagnie de bus chargent le paramoteur n’importe comment, je les arrête et saute dans la soute pour placer et fixer la machine avec une sangle que j’avais dans mes affaires. Le chauffeur n’apprécie pas mon comportement et me retire de la soute, mais l’enjeu est trop important et je ne tiens pas retrouver le moteur en miettes. Il est solidement attaché…ouf !
Arrivée à Arica !
Nous sommes le samedi 28, il est 22h et après 29 heures de bus j’arrive à Arica. Je m’empresse de découvrir l’état du paramoteur : seule la peinture est abimée à certains endroits. Je décharge les affaires commence le montage du paramoteur. Un quart d’heure après, je me rends dans un petit hôtel dans l’optique de m’y reposer et de disposer d’internet.
Demain, nous serons dimanche ; tout sera fermé. Comme je dois acheter des cartes de la région et rencontrer la Conaf (renseignements sur les parcs nationaux), je pense rester une journée à Arica.
Aussi, m’étant fait une entorse à la cheville dix jours avant le départ pour le Chili, j’ai décidé de me préserver et de ne pas prendre de risques inutiles afin de mettre toutes les chances de mon coté. Je compte bien arriver à Punta Arenas en février ! Je vais donc pour l’instant privilégier les déplacements terrestres. Je volerai à condition de pouvoir laisser mes affaires dans un lieu sûr ; pour ne pas avoir les 65 kg à porter au décollage et risquer de me blesser à nouveau. Je pense fonctionner de cette manière durant deux semaines.
Hasta luego !