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21 décembre 2010 2 21 /12 /décembre /2010 09:42

Les environs de Santiago

La Colina

P1150014     A seulement 30 kilomètres au Nord de Santiago se trouve une zone agricole. Cet ensemble bien ordonné est coincé entre la Cordillère des Andes à l’Est et le début de la Cordillère de la Côte à l’Ouest.

P1150031     Les exploitations sont de taille moyenne à petite et produisent beaucoup de maïs comme sur la photo ci-dessus. Comme pour l’aménagement de la ville, celui des parcelles est réalisé selon un quadrillage régulier dont le maillage est constitué de routes ou de haies de peupliers. Quelques bassins de rétention permettent de disposer d’eau afin d’irriguer la parcelle de maïs. Cette plante utilise de manière efficace l’eau : 350 grammes d’eau par gramme de Matière Sèche (geau/gMS). A titre de comparaison, la tomate et le blé utilisent respectivement 500 et 380 geau/gMS.Cependant, le maïs nécessite une quantité d’eau importante car il produit beaucoup de matière sèche et surtout, ses besoins les plus importants arrivent lors de périodes chaudes donc propices à l’évaporation de l’eau avant qu’elle pénètre dans la plante. C’est pour cela que le maïs jouit d’une mauvaise réputation de grand consommateur d’eau.

P1150030     Voilà une autre vue à la verticale de parcelles de maïs. Celles qui paraissent en terre sont en fait plantées de jeunes pousses que je n’ai pas réussi à identifier.

P1150026     Nous sommes en périphérie de Santiago : les lotissements juxtaposent les cultures. L’agglomération continue son expansion et il est fréquent de voir le long des routes de grands panneaux annonçant la construction de nouvelles habitations.

P1150024     Les exploitants de la zone produisent aussi des légumes vendus à Santiago ou destinés au marché intérieur : oignons, artichauts, pommes de terre, tomates et courgettes. Sur les marchés locaux, les fruits et légumes sont un peu moins chers qu’en France. Ceci est dû d’une part au coût de la vie moins élevé qu’en métropole et d’autre part, à la soustraction du coût d’exportation. On peut par exemple trouver des tomates et des bananes à 0,5 €/kg, des brugnons à 0,8 €/kg, des kiwis et des abricots à 1,5€/kg.

DSC04491

 

Laguna de Piedra Roja

P1150068     J’avais hâte que cette journée arrive, non seulement pour voler et découvrir de nouveaux paysages chiliens, mais aussi pour rencontrer Juan Carlos Catalan, un paramotoriste et parapentiste qui a fait part du projet Aéro-Chili sur un forum de parapente. C’est grâce à lui, que d’autres pilotes m’ont contacté pour me proposer leur accueil. Un merci sincère à ce pilote !

DSC03308     Ce jour là, le paramoteur de Juan Carlos était défectueux, nous n’avons pas pu voler ensemble. Ce fût quand même l’occasion d’échanger sur notre activité aérienne qui nous passionne tous les deux. Il a tenu aussi à tester la poussée de mon paramoteur car il n’en existe pas d’autres de ce type au Chili.

     Le domaine de Piedra Roja est totalement artificialisé. Il se compose d’une lagune, de résidences, d’un supermarché, d’un centre commercial, d’une pharmacie, d’une banque, d’instituts de beauté et d’une base nautique de loisir. Ce projet privé a coûté pas moins de 3 500 000 €.

P1150078     La lagune a été creusée en 2004. Elle occupe une surface de 8 hectares qui s’ajoute aux 7 hectares supplémentaires que compte le domaine de Piedra Roja. La rive ci-dessous peut accueillir plus d’une centaine de petits voiliers ou bateaux à moteur.

P1150039

     Piedra Roja montre à quel point l’homme  peut modifier un paysage initialement doté d’une végétation adaptée aux conditions relativement sèches comme celles des montagnes environnantes…

P1150055 …en une zone de verdure avec des pavillons plus que confortables :

P1150076…où leurs propriétaires peuvent tranquillement s’abandonner à une partie de golf…

P1150086…sans se préoccuper du manque d’espace :

P1150081

     Après ce vol, Juan Carlos accepte de me déposer à la Feria Expo Viva, une foire internationale du tourisme et des voyages…Etrange comme destination :

DSC03314

 

La Feria

     Sur les recommandations de Gonzalo, j’ai décidé d’aller à cette foire, non pas pour jouer au touriste, mais pour participer à une compétition de parapente organisée spécialement pour l’occasion. Sur place, je suis accueilli par Francisco Fluxá, excellent parapentiste qui, étant également revendeur de parapentes et de caméras embarquées, tient un stand de vente de matériel. L’ambiance y est très conviviale et éclectique : ça parle parapente bien sûr mais aussi paramoteur. Il y a beaucoup de pilotes de Santiago, un pilote argentin et je sympathise avec Alex (à gauche), un parapentiste australien de vol acrobatique venu passer une partie de sa scolarité au Chili. Je discute également avec un autre parapentiste prénommé Miguel (au milieu).Nous avons le même âge et sommes tous deux étudiants en Agronomie.

DSC03318     Après avoir été briefé par Francisco, je prends une navette qui me dépose à proximité du lieu de décollage. S’ensuit une bonne petite marche et j’arrive au sommet de la colline Pyramide où des pilotes sont déjà en l’air tandis que d’autres se préparent.

DSC03349     Les conditions sont très agréables : du vent et des thermiques. Ce sont ces courants d’air chaud, ascendants qui permettent de prendre de l’altitude. L’épreuve de la compétition est une précision d’atterrissage. Elle consiste à atterrir au centre d’une cible marquée au sol. Je me prépare et m’équipe d’une sellette que Gonzalo m’a prêtée pour l’occasion. Pour la voile de parapente, j’utilise la même que pour les vols en paramoteur : la Nucléon. Par contre, je change juste le réglage des trims, un système qui modifie la vitesse et la stabilité de la voile pour la mettre en configuration « vol parapente » plutôt qu’en « vol paramoteur ». Je suis prêt à décoller : gonflage face à la voile, demi-tour, je cours dans la pente et hop, me voilà en l’air. C’est très agréable et je profite le plus longtemps possible de ce moment unique d’un vol en parapente dans le ciel de la capitale du Chili. Une fois n’est pas coutume, je vais laisser de côté l’appareil photo pour vivre ce vol en toute simplicité. Je m’autorise quand même un cliché de la foire :

P1160014     Le moins qu’on puisse dire, c’est que je n’ai pas fait honneur aux parapentistes français. Hé oui, je loupe la cible d’une bonne vingtaine de mètres…

     J’ai passé une très bonne journée où j’ai pris plaisir à voler dans l’ambiance fort sympathique des parapentistes de Santiago.


Séjour en Argentine

     Pour m’astreindre des formalités d’un visa permettant de rester au Chili plus de 5 mois, j’ai choisi de ne prendre qu’un visa touristique de 3 mois qu’il faut renouveler avant la date d’expiration. Pour cela, il suffit simplement de sortir du Chili et de passer au moins une journée dans un autre pays. Depuis Santiago, je suis donc allé dans la ville de Mendoza en Argentine où je n’ai passé qu’une nuit du fait du planning chargé de Santiago. Il faut sept heures de bus pour s’y rendre. La route serpente dans la vallée de l’Aconcagua, au cœur de la Cordillère des Andes, laissant apparaître à chaque virage des paysages époustouflants.

DSC03420     Compte tenu du très peu de temps passé sur place, je n’ai pas vu grand-chose de Mendoza. J’ai simplement constaté des prix alimentaires un peu moins élevé qu’au Chili.

 

La suite et fin de l'article très bientôt...

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commentaires

C
<br /> <br /> salut<br /> <br /> <br /> tres belles photos.La video est extraordinaire !<br /> <br /> <br /> MERCI pour tes explications.<br /> <br /> <br /> Le tremblement de terre nous impressionne<br /> <br /> <br /> On transmet l article sur la viticulture aux vignerons du Toulois<br /> <br /> <br /> bisous<br /> <br /> <br /> elian et catherine<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
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F
<br /> <br /> Bonjour Julien,<br /> <br /> <br /> je profite de ta pause à Santiago pour te redire tout le plaisir que j'ai à suivre ton périple au fil des semaines. Quell beau voyage jusqu'ici, avec tant de rencontres chaleureuses à la clé!<br /> Mais réjouis toi: tu va seulement aborder un des plus grands moments de ton périple chilien en te dirigeant vers la Patagonie, même si des vents souvent très capricieux risquent de te causer pas<br /> mal de soucis. J'ai de cette région des souvenirs inoubliables et une nostalgie sourde, durable.<br /> <br /> <br /> Tant que tu es à Santiago, essaie de visiter la maison du grand poète Pablo Neruda!<br /> <br /> <br /> Passe de bonnes fêtes de fin d'année... en plein été. Ici c'est l'hiver le plus rigoureux qu'on ait connu depuis des décennies.<br /> <br /> <br /> Joyeux Noël à toi, au Chiliens amis...<br /> <br /> <br /> Francis Kochert<br /> <br /> <br /> <br />
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