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10 décembre 2010 5 10 /12 /décembre /2010 16:50

Des chevaux et du rodéo

     En arrivant dans la région, je savais qu’il y avait du rodéo, mais je n’imaginais pas que ce sport était à ce point répandu. Il y a des élevages partout ! Et pour cause, il s’agit d’un sport national. Le rodéo chilien est le deuxième sport le plus populaire après le football ! C’est principalement dans la région centrale du Chili qu’il est pratiqué. Chaque année au mois d’avril, se tient à Rancagua le « Champion de Chile », le plus important tournoi de la discipline. Le rodéo chilien est bien différent de l’image véhiculée par celui pratiqué aux Etats-Unis. Il s’agit plus d’un sport d’habileté avec son cheval que de force. Une « carrera » de rodéo (course) se déroule de la manière suivante : deux cavaliers en tenues traditionnelles (huasos) avec leurs chevaux, exclusivement de race chilienne (caballos Chilenos), doivent poursuivre un taureau dans une arène appelée « medialuna ».

DSC03015

     Une fois arrivés dans une zone appelée « atajada », les deux cavaliers doivent bloquer le taureau selon une série d’exigences techniques. Lors du blocage, les points acquis varient selon la partie du corps du taureau compressée par le poitrail du cheval.

Voici la vidéo d’une carrera :

 

     J’ai pu rencontrer deux éleveurs de chevaux de rodéo qui ont des élevages de taille et de conduite  différentes.

DSC03205     Le premier est Luis Aguire. Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce jeune homme de 77 ans n’a pas perdu de sa fougue d’antan. Il a même réussi à la transmettre à ses petits-enfants.

DSC03201     Il possède trois chevaux chiliens qu’il élève sur deux hectares et dresse avec le plus grand soin. DSC03192     Le dressage des chevaux commence à l’âge de 3 ou 4 ans et dure un peu plus d’une année. Ensuite, quand le cheval est prêt, il est vendu à d’autres propriétaires. Luis me montre son savoir-faire avec fierté en faisant galoper son cheval dans la medialuna. C’est très impressionnant, surtout lorsqu’il fait des passages où le cheval galope perpendiculairement à la palissade.

DSC03209     Alors quand Luis me propose d’essayer, c’est non sans enthousiasme que je monte sur le cheval.

DSC03216     Il est nerveux, mais j’aime bien…

DSC03213      Le cheval n’a pas l’air du même avis ^^.

 

     Le deuxième propriétaire que j’ai rencontré s‘appelle Maximiliano Bozzo. A l’aide de quatre salariés, il élève une centaine de chevaux Chilenos pour la viande et pour le rodéo.

DSC03045     Chaque année, il en exporte entre 4 et 6 au Brésil. Maximiliano possède plusieurs reproducteurs dont un étalon de 20 ans, d’excellent pedigree, qu’il utilise en monte naturelle à hauteur de 20% des inséminations. Le reste se fait par insémination artificielle. Cette technique de fécondation est la plus utilisée car, en plus d’une mise en œuvre facile, elle présente moins de risques sanitaires et offre un choix plus large de reproducteurs.

     Maximiliano vend les reproducteurs entre 2 et 5 millions de pesos soit entre 3 200 et 8 000 euros. Les chevaux pour le rodéo sont vendus à un prix moyen de 3 millions de pesos, soit 4 700€, débourrage et dressage compris.

     Pour nourrir son troupeau équin, Maximiliano exploite 15 hectares de luzerne, 100 hectares de prairie et un peu d’avoine. Voici un aperçu de ses terres.

P1140017     La parcelle apparaissant de trois couleurs différentes est une prairie dont les deux bandes de droite viennent d’être fauchées. Leur différence de couleur indique que la fauche de la bande de droite est antérieure à celle du milieu. On constate une fois de plus la présence de haies autour de la parcelle et d’arbres solitaires en son centre. Le cercle en haut à droite est la medialuna qui sert au dressage des chevaux de rodéo. J’ai rencontré le propriétaire alors qu’il ramassait les bottes de foin avec un pick-up.

DSC03003     Maximiliano (en rouge) vend également du fourrage à d’autres éleveurs de chevaux. J’ai pu l’accompagner dans sa tournée.

DSC03005     Maximiliano travaille étroitement avec son père, Umberto Bozzo-Dumont qui possède un troupeau de 60 bovins de race Clavela Chilena et Holandesa (Prim’Holstein).  

DSC03038     Les taureaux serviront au rodéo puis à la boucherie. Les femelles sont des vaches allaitantes, c'est-à-dire que le veau tète et qu’elles ne sont pas traites par l’agriculteur.

DSC03042-copie-1     C’est étonnant de constater la présence de Prim’ Holstein pour un débouché orienté vers la viande, sachant que cette race est réputée pour sa forte production laitière. DSC03267      J’ai eu la chance de recevoir de la part d’Umberto une certification de pedigree d’un des étalons reproducteurs de son fils.

P1140015     Voici, vue sous un autre angle, la prairie montrée  précédemment. En haut à droite, et entourée de haies, se trouve la pâture du troupeau bovin d’Umberto. Les bâtiments adjacents à cette rangée d’arbres sont l’exploitation et la maison de Maximiliano ; les autres plus petits sont ceux de son père.

 

Un autre élevage bovin

P1140080     A proximité de la dune au premier plan, se trouve une partie des terres de Raviel Baque. Il est propriétaire d’une exploitation de 250 hectares, principalement de prairies. Cette Surface Agricole Utile (SAU) est importante puisqu’elle est près de dix fois supérieure à la moyenne du secteur. Voici une autre parcelle appartenant à ce propriétaire.

P1140003     Ces terres sont pâturées par un troupeau de 700 vaches de race Clavela Chilena dont voici un petit aperçu.

DSC03143     Ici, les vaches sont utilisées exclusivement pour la production bouchère.

DSC03155

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     Ernesto Reterna, Juan Bonse et Raul Verdera sont trois des employés de l’exploitation. Ils sont en train d’ouvrir des canaux d’irrigation à l’intérieur de la pâture, d’une part pour apporter l’eau nécessaire à la croissance de l’herbe et d’autre part pour abreuver les animaux. On remarque aussi la dune en arrière-plan.

DSC03152     Raviel Baque exploite également 4 hectares qu’il sème en fleurs pour la production de graines. Il s’agit de la parcelle marron apparaissant sur la première photo du chapitre (au centre, on y voit le tracteur). Ici, à l’aide d’un semoir à engrais monté sur une herse, l’ouvrier Jose Fuente apporte du nitrate d'ammonium. C’est un fertilisant qui précède le semis.

DSC03164     En fond, on remarque la végétation d’arrière-dune. En plus de sapins, il y a beaucoup d’eucalyptus (article suivant).

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commentaires

C
<br /> <br /> Salut Julien,<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Magnifique aventure et très beau projet que tu as mené là!!<br /> <br /> <br /> Avec de superbes photos.Bravo!<br /> <br /> <br /> @ bientôt<br /> <br /> <br /> Christophe<br /> <br /> <br /> <br />
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V
<br /> <br /> Salut Julien! Je viens de découvrir ton blog, ton voyage a l'air passionnant! ça donne envie d'aller découvrir ce pays. Nous avons entendu par hazard ton interview sur france bleu il y a quelques<br /> jours. Profite bien et je te souhaite une bonne continuation pour ce fabuleux voyage. Et au fait Bonne année également!! Virginie<br /> <br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> Hey Julien,<br /> <br /> <br /> tu ne m'avais pas dit que tu emmenais Princesse, tu aurais pu emmener Lulu aussi, elle aurait adoré cette partie du voyage.<br /> <br /> <br /> Ici la neige fond, mais nous avons eu un hiver précoce. Dimanche nous avons fait la Croisière Blanche autour de Sion.<br /> <br /> <br /> Bonnes fêtes à toi, Noël approche à grand pas.<br /> <br /> <br /> Bisous<br /> <br /> <br /> Mimile<br /> <br /> <br /> <br />
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P
<br /> <br /> salut Julien,interessant la diversité des agricultures<br /> <br /> <br /> ici ,ces paysans  auraient une prime pour le maintien de la biodiversité à tourner autour des arbres pour faucher leur herbe !!<br /> <br /> <br /> concernant les vaches allaitantes c'est en effet étonnant sauf s'ils gèrent le croisement avec les races locales ?<br /> <br /> <br /> bon à plus et vis bien<br /> <br /> <br /> Pierre<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
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F
<br /> <br /> La race Clavela Chinela semble une très belle race de vaches ! Et c'est sympa de voir d'aussi beaux paysages qui contrastent avec les paysages arides et<br /> désertiques du début de ton séjour !<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Bonne continuation !<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Pour info puisque tu les abordes dans ton post : les principales maladies transmises lors de la reproduction chez le cheval sont essentiellement la<br /> Métrite Contagieuse Equine (due à Taylorella equigenitalis), l'Artérite virale équine et potentiellement la Brucellose même si c'est une maladie qui n'existe plus en France (qu'en est il au Chili<br /> ?) <br /> <br /> <br /> <br />
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J
<br /> <br /> Salut Florian,<br /> <br /> <br /> Merci pour ton message et ton complément d'information. Concernant la présence de la Brucellose, je tacherai de me renseigner lors d'une prochaine étape prévue aux environs d'Osorno, dans le Sud<br /> du pays. Il y a beaucoup d'élevage.<br /> <br /> <br /> J'espère que tout se passe bien pour toi et bon courage avec les études,<br /> <br /> <br /> A bientôt,<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />