¡Hola, hola!
En décembre 2009, j’avais signé un partenariat avec la FIMA dans le cadre du projet Aéro-Chili. A la fin du mois de novembre 2010, j’ai rencontré cette ONG pour définir plus précisément les modalités du partenariat (voir l'article sur Santiago). Aujourd’hui, je suis arrivé à Curanipe pour mener à bien cette collaboration.
J’ai été accueilli par Gisele et Rodrigo de la Ô qui m’ont hébergé dans leur maison. Rodrigo est garde-côte à Curanipe. Il s’occupe d’un secteur côtier de 130 kilomètres ! Il est mandaté par le FIMA pour réaliser un projet original et de grande ampleur appelé « Vigilante Costero Maule Itata ».
Avec une population qui augmente et une attractivité touristique en pleine explosion, l’environnement est soumis à davantage de risques de dégradations et de pollutions. Rodrigo a pour mission d’assurer autant que possible une cohésion entre le développement économique du secteur et le respect des ressources environnementales. Le projet se concentre sur la protection des eaux côtières et des eaux douces. En effet, la zone est parsemée d’innombrables rivières se jetant dans l’océan.
Sur ces photos coule le Río Chovellen.
Ici, le Río Mariscadero où se déversent les eaux de l’usine de retraitement dont on aperçoit le bassin au fond à droite.
Rodrigo mène un travail très complet d’observation, de sensibilisation et de communication entre les acteurs pour améliorer la cohérence des actions entreprises.
Etant originaire de Curanipe, ce garde-côte est familier de la population, ce qui lui permet d’assoir sa crédibilité. Il a donc choisi de travailler également sur l’aspect social inhérent au développement du secteur. Entre autres, il anime des ateliers de bricolage avec des enfants et organise des compétitions de surf et de body-board…car ici, c’est le sport préféré des ados.
Il aide aussi à restructurer l’importante activité de pêche côtière. En effet, suite au raz de marée (« maremoto » en Espagnol) engendré par le tremblement de terre (voir article précédent) de février dernier, beaucoup de pêcheurs ont perdu leur embarcation. Rodrigo les aide dans leurs démarches de demande de financement d’un nouveau bateau.
La zone en grève jaune était constituée d’un marché et de bâtiments que le raz de marée a emportés. Tout à gauche, on voit aussi l’ancien terrain de foot. Entre celui-ci et les bateaux, se reconstruisent des petits ateliers à destination des pêcheurs pour réparer leurs filets et y stocker le matériel. En souvenir des victimes du « maremoto », l’édification d’un monument est en phase d’être terminée (en dessous des trois parasols).
La description complète du programme « Vigilante Costero Maule Itata » est visible sur son site internet et de nombreuses informations sont disponibles sur son blog.
Dans le cadre de notre partenariat, il m’est demandé de prendre des photos aériennes du littoral et en particulier des zones sensibles. En retour, Rodrigo m’a présenté le secteur et m’a expliqué précisément les enjeux et les problèmes auxquels il est confronté. Plus de 200 photos aériennes ont été faites. Elles lui fournissent des références claires sur l’état des écosystèmes et lui serviront de supports aux démarches de sensibilisation.
Après une averse, le ciel s’est dégagé et a sonné la préparation du matériel.
Et hop, c’est parti pour une séance photos du top model des paysages chiliens.
Voici la commune de Curanipe. Deux rivières s’y rejoignent avant de se jeter dans le Pacifique. Haute de dix mètres, la vague du raz de marée est arrivée jusqu’à la deuxième route parallèle au rivage ! Beaucoup d’habitations n’ont pas résisté : la zone enherbée à gauche était jadis construite.
L’estuaire des deux rivières avec l’océan est un milieu écologiquement important.
C’est un lieu de repos pour des oiseaux migrateurs. C’est également une zone privilégiée à l’abri des vagues où les poissons viennent s’y reproduire.
Il s’agit ici du Río Mariscadero.
Cette forêt de pins et d’eucalyptus a été plantée afin d’empêcher l’ensablement de Curanipe et des sols agricoles. Initialement, il y avait un écosystème dunaire.
Un rocher côtier témoigne encore du raz de marée. Un bateau a été projeté à son sommet.
Le littoral est de toute beauté. Je comprends mieux l’enthousiasme permanent de Rodrigo. On remarque les traits d’écume dessinés par un vent soutenu.
Vue de plus près :
A bientôt pour de nouvelles découvertes !