Humberstone se situe à 1 000 mètres d’altitude dans le désert le plus aride du monde : le désert d’Atacama. Ici, il n’y a que du sable et des cailloux.
A cet environnement particulier s’ajoute un vent quasi permanent et des amplitudes thermiques allant jusqu’à 40°C entre le jour et la nuit. J’ai failli oublier le plus important : dans la région d’Humberstone, il y avait les plus grandes ressources de salpêtre au monde ! C’est cette présence de gisements de nitrate naturel d’une qualité supérieure qui est à l’origine de l’édification de la ville d’Humberstone.
L’extraction du nitrate fait partie intégrante de l’histoire du Chili. Avant la colonisation, les indiens utilisaient déjà le salpêtre comme engrais. Quant aux colons espagnols, ils en découvrirent les propriétés explosives. Au début du XIXième siècle, les propriétés fertilisantes du nitrate furent utilisées en Europe et les importations de salpêtre chilien commencèrent. La demande fut croissante et le Chili s’imposa comme l’acteur majeur du marché mondial. C’est dans ce contexte que fut construite en 1872, l’usine « Oficina La Palma » qui, suite à un développement rapide, donna naissance à une véritable petite ville : Humberstone.
Humberstone est organisée en deux parties : l’usine est à 200 mètres au Sud, la ville. L’ensemble est surplombé par un terril, reste de l’extraction du nitrate.
A perte de vue autour d’Humberstone, on a l’impression que tout à été raclé et ratissé pour approvisionner l’usine en minerai.
A son apogée en 1940, pas moins de 5 000 mineurs chiliens, boliviens et péruviens vinrent s’installer dans cette ville minière. On s’imagine difficilement, en marchant dans les rues abandonnées d’Humberstone, que la vie y était dynamique. Autour de la place principale, il y avait un hôtel qui paraît-il était fréquenté par le gratin de l’industrie et par des stars internationales se reposant après une représentation sur les planches du théâtre de 800 places.