Il y a d’autres exploitations dans des Ayllus (petites communautés indigènes) qui subsistent, malgré la raréfaction de l’eau. On y pratique l’élevage et le maraîchage.
Ces Ayllus se situent d’ailleurs sur les rives des deux Rios.
Sur l’image ci-dessus, au Nord-est de San Pedro, se trouve la Planta Puriko, une usine de fabrication de soufre construite de part et d’autre de la rivière Vilama.
Du coup, l’eau se charge en éléments soufrés et devient impropre à l’irrigation agricole. Des mesures simples, comme la mise en canalisation de la rivière dans ces endroits à risques, permettraient de diminuer la teneur en soufre.
Dans l’Ayllu de Tulor, il n’y a plus du tout d’agriculture ; pas à cause du manque d’eau, mais à cause de l’ensablement des sols. En effet, une large dune de sable avance au gré du vent et recouvre les terres.
De leur côté, les infrastructures touristiques et les habitants utilisent l’eau souterraine. En période d’affluence touristique, il y a un rationnement de l’eau avec des coupures régulières. Le débit à la sortie du robinet est effectivement faible, voire très faible. Certains hôtels disposent malgré tout de grandes piscines ! J’ai vu un employé d’un hôtel luxueux arroser une cour de graviers pendant toute une journée pour éviter que les voitures des touristes ne prennent la poussière !
Diego Aramayo, le responsable de la section environnement de la municipalité, m’a confirmé que l’eau était un gros problème ici et qu’avec l’expansion de l’activité minière et touristique, il n’était pas prêt d’être résolu. Ce problème de la ressource hydrique impacte un autre élément, de taille ; puisqu’il s’agit d’un écosystème tout entier : le Salar.