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3 octobre 2010 7 03 /10 /octobre /2010 22:37

Jeudi 30 septembre

     Bonjour à tous ! Et merci d'être de plus en plus nombreux à suivre les aventures chiliennes. Je rappelle simplement qu’il est possible d’agrandir les photos en cliquant dessus pour accéder au zoom. Bonne lecture !

Lors d’un précédent article « Premier vol - partie 3 », j’avais promis une présentation détaillée des mines. C’est le sujet de cet article…plus long que les autres à cause de l’ampleur de l’activité minière au Chili.

Message aux enfants des écoles primaires qui suivent l’aventure chilienne : certains passages de l’article sont un peu compliqués mais je vous expliquerai tout quand je vous rencontrerai.

 

      Je me trouve à Calama, une ville au milieu du désert d’Atacama, à 2 300 mètres d’altitude et à 300 kilomètres au Sud-est d’Iquique. Cette ville fait partie de l’itinéraire d’Aéro-Chili car à proximité, se trouve la plus grosse mine à ciel ouvert au monde !

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     J’ai la chance d’être accueilli par deux paramotoristes chiliens, Carlos (photo ci-dessous) et Ricardo, qui ont entendu parler du projet sur un forum de parapente. Ricardo me propose de m’accompagner lors des vols en paramoteur et Carlos propose de m’héberger ! Je ne pouvais pas espérer mieux et j’ai la preuve que la « solidarité paramotoristique » existe bien !  (Pardon pour le néologisme). De plus, il est toujours très intéressant de voler avec des pilotes qui connaissent le lieu. C’est aussi l’occasion de vivre quelques jours dans une famille chilienne, pour découvrir davantage leur mode de vie et tout simplement, discuter et échanger.

DSC01418

 

Récit du vol :

     Comme partout dans le désert, il est difficile de voler. Carlos et Ricardo s’amusent d’ailleurs d’être les seuls paramotoristes de Calama. Le plus souvent, le créneau volable à cette saison est de 8h30 à 9h30 du matin. Avant, il y a trop de vent et après, idem avec des dusts devils (mini-tornades). Après un vol test la veille, j’ai pu effectivement me rendre compte de l’aérologie « amusante ». Une demi-heure après l’atterrissage, sur le trajet du retour, une jolie tornade de poussière se forme devant nos yeux.

      Le lendemain, Ricardo et moi, arrivons au lieu de décollage à 8h30, mais le vent est encore trop fort pour prendre les airs. Ça laisse le temps de préparer soigneusement la machine. Le vent se calme mais Ricardo est loin d’être prêt car son paramoteur est fastidieux à monter. Je lui dis que je vais décoller, prendre de l’altitude et attendre son décollage avant de suivre la direction de la mine.

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     Au bout d’¼  d’heure dans le ciel chilien, le vent se renforce et le créneau de vol est déjà bien entamé. Ricardo n’a toujours pas décollé. Je décide alors d’aller vers la mine qui est à 15 kilomètres d’ici. A mi-trajet, je fais un virage pour voir Ricardo, mais il n’est toujours pas en l’air. Je crois que c’est trop tard pour qu’il décolle maintenant. J’accélère donc à fond la voile pour être le plus rapidement au-dessus de la mine. Et plus je m’en rapproche, plus ce monstre de cailloux m’impressionne : un site immense, des terrils aussi élevés que les montagnes, un cratère plus profond que je n’aurai pu l’imaginer et des engins hauts comme des immeubles ! La démesure !

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     Les choses deviennent délicates. La fumée dégagée par le site industriel de la mine indique un cisaillement : la direction du vent dans les 500 premiers mètres de hauteur est opposée à celle des altitudes supérieures. Ce phénomène engendre de violentes turbulences. Après avoir mitraillé avec l’appareil photo, je prends la direction du retour. Mais, les secousses prennent de plus en plus d’amplitude. J’enclenche alors la « speed-barre » de la Nucléon (voile de parapente) : un dispositif qui permet de diminuer le risque de fermeture et d’augmenter la vitesse. Par contre, ça exige plus de puissance moteur.

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